lundi 9 juillet 2012

8 juillet, L'Isle-sur-la-Sorgue


8 juillet 2012, L’Isle-sur-la-Sorgue

Un peu d’histoire




L’Isle-sur-la-Sorgue, autrefois L’Isle en Venaissin, était à l’origine une cité de pêcheurs née des eaux de la rivière. « Insula » au moyen âge, il s’agissait d’une véritable île au milieu des marécages, peu à peu asséchés par le creusement de canaux. Ces nombreux canaux qui la ceinturent ou la parcourent ont permis de lui octroyer le surnom de « Venise comtadine».


Depuis une époque reculée, les eaux de la Sorgue, abondantes et régulières, ont fourni la force motrice nécessaire à l’artisanat et à l’industrie. Les roues à aubes avaient permis l’installation de moulins à blé dès le XIIe s., puis la création d’ateliers pour traiter la laine et la soie. Les quelques roues pittoresques qui subsistent aujourd’hui pour donner son cachet particulier à L’Isle, témoignent mal des soixante-deux qu’on dénombrait au XIXe s. et de l’intense activité qui régnait alors : tandis que la soie engendrait de nouvelles fortunes, L’Isle devenait le principal centre lainier du département.

La vieille ville, autrefois entourée de remparts, conserve le charme d’une cité que chaque époque marque de son empreinte. La tour d’Argent, près du chevet de l’église, fut édifiée par les comtes de Toulouse au XIIIe s. Non loin de là, dans les ruelles de ce qui fut un temps la principale ville du Comtat, on peut admirer de belles façades gothiques ou renaissance. La collégiale Notre-Dame-des-Anges, reconstruite, sauf le chœur, au milieu du XVIIe s., constitue un monument exceptionnel par la richesse de sa décoration intérieure : c’est un témoin majeur du baroque dans le Midi de la France. On ne saurait oublier quelques réalisations du XVIIIe s. par la famille d’architectes Brun : le grenier à blé qui accueille l’Office de Tourisme, l’hôpital avec son vestibule, sa chapelle, sa pharmacie et son jardin orné d’une splendide fontaine, et, entre autres hôtels particuliers, l’hôtel Donadeï de Campredon qui abrite la Maison René-Char.

La ville entretient la mémoire de l’ancienne juiverie dont les habitants, protégés du pape, participèrent activement à la prospérité de la cité.

L’Isle garde vivant le souvenir de ses pêcheurs qui, sur leurs bateaux à fond plat, les nego chin, partaient été comme hiver, armés de diverses manières, en quête d’écrevisses, de truites, d’ombres ou d’anguilles.

Mais L’Isle-sur-la-Sorgue c’est aussi la ville où le poète René Char naquit en 1907, où il passa toute sa jeunesse et où il vivra, plus tard, après avoir participé un temps au surréalisme, après avoir mené un combat exemplaire dans la Résistance. Entre 1928 et 1988, il publiera régulièrement des recueils, multipliant en parallèle ses interventions dans des revues littéraires ou artistiques, développant ses amitiés avec les grands artistes et écrivains contemporains. Son inspiration est imprégnée de sa terre nourricière : la Sorgue, le Ventoux et tous les lieux proches parcourus. Reconnu de son vivant comme l’un des plus grands poètes de son temps, René Char méritait qu’un lieu de mémoire lui fut consacré à L’Isle-sur-la-Sorgue : c’est à présent chose faite avec l’ouverture en été 2003 de la Maison René-Char.

Nos impressions :

Notre objectif en accompagnant Françoise et Eloy à l’Isle-sur-la-Sorgue, c’était de visiter le marché qui s’y tient les jeudi et dimanche pendant que nos hôtes allaient à la messe à la Collégiale Notre-Dame-des-Anges.

C’est l’été et vous comprendrez qu’il y avait foule devant tous ces étals : vêtements, olives, fleurs, pâtes de fruits, tissus, nappes, souliers, saucissons… un peu de tout quoi! Johanne a fait quelques beaux achats de poterie, petites, je vous le dis.

Nous avons donc rejoint Françoise et Eloy et avons pu, alors, visiter la Collégiale. On a terminé la matinée en déjeunant dans un petit bistro au bord de la Sorgue. Quant à la visite tant suggérée de la vieille ville, nous y sommes revenues le lendemain : une fois les étals enlevés, on a pu déambuler vraiment plus facilement dans les toutes petites rues et apprécier la cité.

Une des nombreuses roues à aube sur les bras de la Sorgue

Collégiale Notre-Dame-des-Anges

Pâtes de fruits (pour la nièce de Johanne)




Marché aux fleurs

Marché aux épices

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